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Épisode 2 : Où est l'action juste, entre désirs, ego, et intérêt de l'oiseau?



ICI sont mes interrogations écrites du mardi 9 Juin, au soir.


« La tête pleine et mon corps vidé qui va de mal en pis quoique je le croisse encore beau. En étant d’autant plus indicative dans mes sous jonctions je ne vous trouve choux qu’à monter dans vos tours, VAUTOUR ? Non rien de ça. Et vous êtes évidemment choux bien autrement et que et queue de pie, bref ! J’AIME LES CORVIDÉS !


Je me perds en jeux de mots sans intérêts au lieu de vous livrer les réflexions incessantes dans lesquelles ces oiseaux emmènent tournoyer mon esprit depuis trois jours (bien vu, je suis chômeuse).

Lâche l’ego, Yuna, lâche l’égo. Encore. Comme cette phrase que tu t’es dite dans ta tête quand tu l’as prise en vidéo avec toi. La belle corneille. Tu t’émouvais de son sort, tout en voulant la voir avec toi. L’avoir, avec toi ? L’avoir comme un faire-valoir ? Ou vouloir vraiment l’aider ?

Parce que de toute évidence la corneille n’avait que faire d’être la star de tes selfies. Bien plus soucieuse du trauma que tu lu infligeais. Merci de t’en rendre compte.

Du mieux que tu l’as senti tu as essayé de l’aider.

Sans savoir tout, juste en croyant bien faire, et c’était bien fait.

Elle est dehors cette nuit, parce que tu crois bien faire, et c’est bien fait.

Et tu iras sans doute la récupérer demain, parce que tu crois, finalement, que même si cela l’arrache à jamais de ses parents, c’est la meilleure chose à faire.

Souvent tu doutes trop, à trop vouloir bien faire, tu fais comme tu défais, et puis tu refais.

Souvent tu t’émeus de trop, tu prends tous les remous, de tous ceux qui souffrent, même ceux que t’aimes pas.

Même pour la tique.

La groooossse tique qu’elle avait dans le cou.

Même pour l’ignoble tique coulée dans la javel parce que tu avais trop de dégoût pour l’écraser.

Sauf que t’as culpabilisé de sa torture javelisée. C’est dire…

Et dire que pourtant tu es carnivore…

Pourtant c’est clair qu’en rentrant de la véto pour oiseaux de Saint-Nazaire, de la volaille, tu n’en n’aurais pas mangée. Pas ce jour-là. Et si tu l’avais gardée ? Plus de volaille du tout ? Jamais jamais ? Aïe, c’est pourtant la viande la moins pire en CO2… Il te resterait toujours les cochons. Et puis un jour tu croiseras un marcassin mal en point, tu le recueilleras dans ton T3 pour la vie et c’en sera fini du saucisson. Plus tard, peut-être voudras-tu sauver un veau condamné, alors tu le recueilleras aussi dans ton salon, avec la corneille et le sanglier. Et ça fera : plus rien de volaille, plus rien de porc, plus rien de bœuf, et par la très forte probabilité que le veau condamné soit un mâle, hop ! Plus rien de taurine ! Fini l’addiction à la Red Bull ! Vive ta ménagerie dans ton HLM !

Reste quoi… Le lapin ! Ça va, c’est tellement rare… D'ailleurs, ton doudou, originellement c’était un lapin et déjà à 4 ans t’en voulais pas à manger.

Ah! Par contre... Bah…

Si Yuna, si… Pour être vraiment végétarienne, un jour il te faudra aussi songer à accueillir un bébé… Ça ça va vraiment être galère. Et cette délicatesse un peu sucrée du placenta...

Yuna ! Reprends-toi, ton alimentation n’est pas l’sujet ! Pas encore…

Pour le moment tu en es à « accueillir une corneille ».

Recueillir une corneille.

Ou la laisser vivre sa vie sauvage en la sachant en danger…

Non encore résolu, c’est par ce dilemme cornélien que je vais vous confier, les mille-et-uns trésors des histoires corneilliennes.

Voulez-vous que je vous compte l’histoire lumineuse et noire de la corneille ?

Celle d’une corneille noire comme l’ébène des contrées arides d’Afrique et aux plumes blanches comme la neige hivernale des fjiords glaçés de Norvège… Si, si, vous avez bien entendu, une corneille noire et blanche. Comme une pie. Elle n’en n’était pas. Comme une vache. Elle n’en n’était pas non plus. Un zèbre. Oui bon on va s’arrêter là pour s’envoler vers de plus belles interrogations zoologiques, vous me suivez ?



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